Salers (Pays de)

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communauté de communes du Cantal, associant 27 communes et 8 500 hab. sur 64 290 ha. Le siège est à Salers. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Salers (330 Sagraniers, 485 ha) est un ancien chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Mauriac, 20 km SE de la ville à 950 m. Le nom se prononce comme salaire. Cette bourgade dépeuplée et de faible étendue des planèzes du NO du Cantal, née au 10e s. à partir d’un château, fut une vraie ville jusqu’au 18e s., et en a conservé de belles maisons autour de sa place principale; elle fait partie des «plus beaux villages de France», perché au-dessus de la profonde vallée de la Maronne, et propose un musée des arts et traditions populaires, ainsi qu’un musée des produits locaux (fromages, vaches, gentiane et burons); camping au nord. Elle avait 1 497 hab. en 1806 et n’a guère cessé de se dépeupler depuis, passant par 600 hab. en 1936 et perdant encore 70 hab. après 1999.

Elle reste néanmoins au centre d’un pays d’élevage d’une originale race de vaches à robe rouge sombre et larges cornes qui, réhabilitée, a fait merveille dans les élevages à viande en d’autres régions; un herd-book en a été instauré dès 1908. Toutefois, aux environs, elle est désormais supplantée par les grosses laitières (frisonne, montbéliarde) et les charolais. Il existe depuis 2000 une AOC de fromages au nom de salers; elle a les caractéristiques du cantal, mais sa production est limitée aux mois d’estive (15 avril-15 novembre) et aux environs de Salers, se fait exclusivement à la ferme, et l’affinage est d’au moins trois mois. Salers est le siège de la communauté de communes du Pays de Salers.

Saint-Bonnet-de-Salers (270 hab., 3 267 ha) est à 5 km NO de Salers à 881 m; hameaux de Chasternac à l’ouest, Ruzolles au SO, Tougouse au NE sur la D22; la commune a perdu 60 hab. depuis 1999.

Anglards-de-Salers (730 Anglardois, 4 836 ha), 9 km ESE de Mauriac, à 825 m sur la D122; château de la Trémolière riche en tapisseries; camping. L’Auze traverse la commune au sud, le Mars au nord; plusieurs hameaux. Le finage s’étire vers l’est dans la vallée encaissée du Mars.

Saint-Vincent-de-Salers (71 hab., 1 887 ha dont 650 de bois) a son petit village dans la vallée encaissée du Mars, affluent de la Sumène, à 740 m, 18 km ESE de Mauriac sur la D12. Au nord, la planèze monte à 1 241 m et porte le lac et les tourbières de Veirières ainsi que, tout à l’est, les vestiges de Cotteughes, village médiéval abandonné au 14e siècle et devenu site archéologique.

Le Vaulmier (62 hab., 1 751 ha) est à 3 km en amont de Saint-Vincent dans la vallée encaissée du Mars, à 794 m sur la D12. Le finage atteint au nord le Marlhou et sa cascade, tout près de Cotteughes; tourbières sur la planèze, site de vol libre au col d’Aulac à 1 228 m; plusieurs petits hameaux.

Le Falgoux (120 Fougouniers, 3 059 ha dont 1 039 de bois) a son village à 28 km SE de Mauriac à 920 m dans la vallée encaissée du Mars, qui prend ici le nom de vallée du Falgoux et attire les visiteurs. La vallée s’étire vers le SE jusqu’au Puy Mary (1 783 m), qui domine le cirque du Falgoux. La commune a une remontée mécanique pour le ski sur le versant oriental du cirque, mais est surtout équipée pour le ski nordique.

Saint-Paul-de-Salers (110 hab., 3 657 ha) est juste à l’est de Salers dans la vallée de la Maronne, son village à 760 m; rocher d’escalade de la Peyrade sur le versant droit, abrupt et montant à 1 207 m au Suc Cobru sur la planèze; écomusée des burons de Salers sur le même versant au NE, à 1 123 m sur la D690 qui suit la crête. Le finage atteint à l’est le Puy Violent (1 592 m) puis le Roc des Ombres (1 633 m) qui domine au SO le cirque du Falgoux.

Le Fau (28 hab., 1 946 ha), 33 km SE de Mauriac, est dans la haute vallée de l’Aspre, où se voit la cascade de Coin. Le finage atteint au nord le Puy Violent (1 592 m), au NE le Roc des Ombres (1 653 m), à l’est le Puy Chavaroche (1 759 m).

Fontanges (200 Fontangeois, 1 804 ha) est dans la vallée de l’Aspre à 4 km au sud de Salers; château, chapelle, camping.

Saint-Projet-de-Salers (140 hab., 3 632 ha dont 892 de bois) a son village dans la vallée de la Bertrande, 13 km au SE de Salers à 800 m. Elle a équipé une station de sports d’hiver (ski nordique) au col de Légal (1 231 m) au SE, sous le puy de Bassiérou (1 444 m) qui donne au sud sur la vallée de Mandailles.

Girgols (77 hab., 1 262 ha) sur le plateau au sud de la Doire à 900 m, a une vieille église et un jardin classé du Ravin fleuri. Le finage s’étire sur 10 km, en deux parties à peine reliées par un couloir très étroit sous le Puy de Girgols. Le petit village est tout au SO, 34 km au SE de Mauriac.

Tournemire (130 hab., 968 ha), 33 km SE de Mauriac dans la vallée encaissée de la Doire, perché sur un petit éperon du versant droit à 800 m, dans le Parc régional, fait partie des «plus beaux villages de France», bénéficie d’une vue étendue et s’orne du château d’Anjony (15e s.), forteresse à 4 hautes tours d’angle resserrées.

Saint-Cernin (1 090 Saint-Cerninois, 4 675 ha dont 874 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 22 km au nord d’Aurillac, 29 km SSE de Mauriac, à 760 m sur la planèze occidentale du Cantal. Le village s’étire au pied du versant gauche de la large vallée de la Doire; collège public, centre d’aide par le travail, grand château du Cambon, des 16e-18e s. avec jardins. La D922 traverse la commune. Celle-ci s’est agrandie en 1826 en absorbant Saint-Martin-de-Valois juste au SE, mais a perdu en 1839 le territoire de Freix-Anglards, promue commune avec près d’un millier d’habitants. Elle avait eu 4 100 hab. en 1836 et a continûment baissé depuis, perdant encore 60 hab. après 1999.

Freix-Anglards (230 hab., 1 769 ha) est à 16 km NNO d’Aurillac à 780 m. La commune a été créée en 1839 à partir de Saint-Cernin, avec 970 hab.; hameau de Favars au nord.

Saint-Illide (650 Saint-Illidois, 3 971 ha dont 1 280 de bois), 26 km NO d’Aurillac, s’allonge en village-rue sur une crête de la planèze, à 659 m, au-dessus des gorges de la Bertrande et de l’Etze, ennoyées toutes deux en aval par le lac d’Enchanet. Les hameaux de Laroqueille et Albart prolongent le village vers l’ouest; d’autres se dispersent dans le finage.

Saint-Cirgues-de-Malbert (250 hab., 1 621 ha) est à 27 km NNO d’Aurillac, avec pour centre le hameau-rue de l’Hôpital, à 775 m, qui touche à l’est à la D922.

Saint-Chamant (250 Saint-Amandins, 1 372 ha), 24 km au nord d’Aurillac, est dans la vallée de la Bertrande à 752 m au sein du Parc régional et s’y illustre par une collégiale et un grand château (15e-18e s.) à tapisseries et collection d’objets du 15e s., avec parc à l’anglaise et jardins à la française. La D922 passe en courbe un peu à l’ouest.

Saint-Martin-Valmeroux (720 hab., 2 592 ha), est à 28 km au nord d’Aurillac fans la vallée de la Maronne à 650 m, sur la D922. Elle fut naguère occupée à la ganterie; c’est une «station verte de vacances» qui a conservé de vieilles maisons et une halle et qui est dotée d’un collège public; gros négoce de vêtements Totes Isotoner (230 sal.) du groupe britannique Fulton, hostellerie du Theil avec jardins, camping, station de ski de fond; hameau de Salles an amont. Elle a 210 hab. de moins qu’en 1999. Elle a absorbé en 1972 Saint-Rémy-de-Salers (150 hab.) dont le hameau subsiste un peu à l’est, et avait dépassé 1 500 hab. dans les années 1840.

Sainte-Eulalie (230 hab., 1 451 ha) est à 31 km NNO d’Aurillac, son village sur le versant droit de la Maronne à 643 m; plusieurs hameaux, dont Freydevialle au nord.

Besse (130 Bessats, 377 ha) a un très petit finage à 31 km NNO d’Aurillac. à 730 m sur la planèze.

Saint-Martin-Cantalès (150 Saint-Martinois, 1 959 ha) est à 33 km NO d’Aurillac, à 632 m sur la planèze; la Maronne sinueuse et encaissée borne le finage au nord, la Bertrande au sud.

Pleaux (1 490 Pleaudiens, 9 239 ha dont 2 404 de bois), limitrophe de la Corrèze, est un ancien chef-lieu de canton, 20 km au SO de Mauriac, à 640 m sur la planèze. C’est la commune la plus étendue du département, et même de toute l’Auvergne, grâce à l’absorption des communes voisines de Loupiac, Tourniac et Saint-Christophe-les-Gorges en 1972, entre Dordogne et Maronne. Le nom (pléou en occitan) désigne une paroisse, qui dépendait d’un prieuré bénédictin. Pleaux est considérée comme «petite cité de caractère», riche de maisons anciennes, dont certaines viennent d’une longue tradition de travail et d’affaires en Espagne, dès le 17e s.; musée de la nouvelle sculpture, musée de la paille, du grain, du blé et du pain; collège public, une petite fromagerie.

Le territoire communal comprend au sud le hameau d’Enchanet et, dans la vallée de la Maronne, le barrage de ce nom, mis en service en 1960: 67 m de haut, 93 M3 pour un lac de 364 ha, long de 17 km. La commune a assez bien conservé son niveau de peuplement, à peu près toujours supérieur à 2 000 hab. au cours des deux derniers siècles, mais proche de 3 000 en 1820 et un peu inférieur dans les années 1950, avant une remontée entre 1962 (1 700 hab.) et 1975 (2 500) pour cause de fusion, et une diminution depuis; elle a perdu 370 habitants depuis 1999. Le territoire communal est en deux parties, le finage de Tourniac, au NO, également limitrophe de la Corrèze, n’étant pas jointif, mais séparé du reste de la commune par l’extrémité occidentale de celui de Barriac-les-Bosquets; Tourniac forme ainsi une enclave de 1 610 ha (130 hab.). Loupiac (180 hab., 1 310 ha), est à 12 km ESE de Pleaux au-dessus des gorges de la Maronne; château de Branzac. Saint-Christophe-les-Gorges (140 hab., 2 404 ha) est à 10 km au SE de Pleaux, également au-dessus des gorges de la Maronne; chapelle de ND du Château sur un petit méandre; pédorail du Grand Pays de Salers.

Barriac-les-Bosquets (140 Barriacois, 1 280 ha) est à 15 km SO de Mauriac, 3 km au NE de Pleaux, à 670 m. Son finage s’étire vers le NO où il est limitrophe de la Corrèze et sépare Tourniac du reste de Pleaux.

Ally (610 Allyçois, 3 113 ha), à 9 km NE de Pleaux et 10 km au sud de Mauriac à 720 m, s’orne du château de la Vigne (15e s.), assorti de beaux jardins et d’une collection d’automobiles miniatures. Pleaux et Ally forment une «station verte de vacances». Ally avait fusionné en 1972 avec Brageac et Drignac, mais Brageac a repris son indépendance en 1985. Drignac forme un hameau 5 km ESE d’Ally, avec 75 hab., la fusion ayant eu pour effet d’encercler presque totalement la commune d’Escorailles.

Escorailles (85 hab., 2 279 ha) est 10 km au sud de Mauriac; château médiéval de la Vigne, avec jardin et écomusée de la paille et du grain. La commune est encerclée par celle d’Ally depuis la fusion de 1972 avec Drignac. La vallée encaissée de l’Auze longe le finage brièvement au NE.

Chaussenac (220 Chaussenacois, 1 613 ha) est à 14 km SO de Mauriac, 8 km au NE de Pleaux à 683 m.

Brageac (76 Brageacois, 1 223 ha) est à l’ouest de Mauriac, 3,4 km à vol d’oiseau, mais de l’autre côté de la gorge de l’Auze à 617 m; la commune a été réunie à Ally de 1972 à 1985.

Le fromage de salers, au lait de vache cru et entier, à pâte dense pressée deux fois et croûte sèche, contenant au moins 45 % de matière grasse; il est fabriqué à la ferme de la mi-avril à la mi-novembre, et affiné au moins trois mois, parfois jusqu’à 18 mois. Il est défini par une AOC de 1961, plusieurs fois modifiée jusqu’en 2000; elle est assez généreuse puisqu’elle couvre tout le département et 41 communes des départements voisins, et n’est pas réservée à une race bovine. Salers figure à ce titre comme «site remarquable du goût». Une association de producteurs a déposé d’autre part un label rouge en 2004 pour la viande de bovin de race salers, et cherche à obtenir une IGP (indication géographique protégée) de «bœuf du cantal» pour les salers et les salers croisés de charolais.